Hybrides
 

Epipactis                    Ophrys                    Orchis                    Platanthera


L'hybridation, reproduction entre espèces différentes, est très utilisée par les horticulteurs pour produire les "orchidées tropicales" vendues par les fleuristes. La plupart ne sont plus aujourd'hui que des hybrides d'espèces sauvages. Mais nos orchidées indigènes de Loraine s'hybrident aussi, dans leur milieu naturel, le plus souvent au sein d'un même genre (hybridation intragénérique).

Pour qu'une hybridation entre deux espèces soit possible, il est nécessaire que ces deux espèces cohabitent ou aient cohabité dans le même site, que leurs périodes de floraison se recouvrent au moins partiellement et que les individus de deux espèces soient visités tour à tour par un même insecte pollinisateur.


Les hybrides de première génération possèdent des caractères morphologiques intermédiaires entre ceux de leurs parents, ce qui rend leur identification encore possible mais cependant délicate en raison de leur variabilté. Si ces hybrides sont stériles, ils disparaissent après quelques années de floraison.


Mais beaucoup d'hybrides d'orchidées sont fertiles. Ils peuvent alors se reproduire entre eux, avec leurs parents, ou encore avec une troisième espèce. Pour ces hybrides de seconde, voire de troisième ou de quatrième génération, la détermination devient beaucoup plus complexe.
Quand un hybride se reproduit avec l'un de ses parents, les caractères des individus obtenus se rapprochent progressivement de ceux de ce dernier : la population, pure à l'origine, devient introgressée. L'hybridation peut ainsi conduire à la disparition complète de l'une ou l'autre des espèces parentales. Ainsi explique-t-on, au moins en partie, la régression en Lorraine d'Orchis simia par son hybridation avec Orchis militaris.

Une vingtaine d'hybrides sont connus en Lorraine (
voir le site de l'Association Lorraine-Alsace de la Société Française d'Orchidophilie pour une liste complète). Ces pages présentent neuf hybrides présents dans le Toulois.


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© Paul Montagne